J’aime la France plus que tout.
Je veux que la France reste la France, plus que tout.
Depuis mes vingt ans, dans mes succès, dans mes erreurs comme dans mes risques, j’ai gardé au fond de mon cœur et de mon âme, cette idée simple mais si précieuse : transmettre, un jour, à mes enfants, à nos enfants, une patrie plus forte, plus prospère, plus grande que celle que j’avais reçue en héritage.
J’ai compris, avec le temps qui passe, combien cette vocation, cet idéal prendraient du temps, combien le chemin serait semé d’embûches et d’épreuves, combien le but à atteindre nécessiterait de l’endurance, une force intérieure, du courage.
Je me souviens, adolescent, quand ma grand-mère me faisait réciter, avec une certaine patience, dois-je le reconnaître, mes proses latines, un « Gaffiot » à la main, oui, je me souviens d’un poète romain qui disait : « Seul le courage est dieu dans le cœur des guerriers ».
J’ai failli souvent mais j’ai toujours essayé d’être courageux, de montrer l’exemple, d’être un chef engagé. « La vertu est le courage du bien » dit-on. Je le crois aussi. J’ai essayé d’être un bon professeur pour mes élèves, j’ai essayé d’être un bon chef d’entreprise pour mes salariés et nos clients, j’ai essayé d’être un bon maire pour mes si chers administrés, j’ai essayé d’être un député courageux pour mes compatriotes.
Je crois, tout particulièrement, que le courage se révèle dans les moments douloureux, difficiles, obscures. Oui, c’est dans la tempête que se révèlent les tempéraments et les caractères.
Ce moment est là, devant nous, pour la France et pour la droite.
Emmanuel Macron vient d’être réélu président de la République, embarquant la France dans cinq nouvelles années de déclin avec son clan de centristes et de carriéristes.
Jean-Luc Mélenchon vient de réussir à unir son camp, celui des gauches caricaturales alliées, en idiotes utiles, aux ménestrels de l’islamisme et du wokisme.
Quant à la droite, elle est en miettes, coincée entre l’auberge espagnole des dirigeants des Républicains qui cèdent, un à un, aux sirènes de l’opportunisme et l’isolement volontaire, presque cubain, de ceux du Rassemblement national qui refusent l’union sacrée que nous proposons par amour de la France.
Tous deux préfèrent perdre seuls plutôt que nous gagnions ensemble.
C’est ainsi. Pour le moment. Oui, je vous le promets, un jour, bientôt, nous réussirons l’indispensable union des droites et des patriotes.
Tout nous pousserait donc à attendre que l’orage passe et que la tempête s’érode.
Il eut fallu pour qu’il en soit ainsi qu’aucun espoir ne se levât en 2022. Et pourtant, Reconquête est née !
Oui, en 2022, un homme, Éric Zemmour, des personnalités comme Philippe de Villiers et Marion Maréchal, des dizaines de milliers de citoyens, près de 130 000 d’ores et déjà, et des millions de Français, plus de deux millions cinq cent mille, se sont levés pour refuser la fatalité du déclin, pour porter haut nos valeurs, pour dire tout haut ce que tant de Français pensent tout bas.
Alors, je me suis engagé à leurs côtés. Pendant de longs mois, jour comme nuit, je me suis battu à leurs côtés pour que le drapeau d’une France forte flotte à nouveau. J’ai croisé des milliers de visages au Trocadéro, en Sologne, à Orléans, comme partout en France et jusqu’au Palais des Sports où près de 6000 jeunes ont chanté, sous mes yeux, leur amour de la patrie et leur farouche espérance.
Certains de nos ennemis espéraient que cette campagne présidentielle ne fut qu’une parenthèse. Tous nos amis, et même bien au-delà, savent désormais qu’elle fut une naissance, un acte fondateur qui ne passera jamais. Partis de rien, nous sommes déjà, en quelques mois, la quatrième force politique française.
“Le courage est la première des qualités humaines car elle garantit toutes les autres” nous enseigne Aristote.
A l’heure où si courageusement Éric Zemmour s’engage dans la campagne des élections législatives auprès des Varois, à l’heure où si courageusement près de 1500 des nôtres, candidats, suppléants et mandataires, s’engagent pour porter nos couleurs, à l’heure où, avec Marion Maréchal et Nicolas Bay, je viens d’être nommé directeur de la campagne nationale qui m’amènera partout en France en soutien à nos troupes, je ne pouvais, moi aussi, que montrer l’exemple.
Au pont d’Arcole, Bonaparte se saisit toujours du drapeau pour montrer l’exemple et emmener ses soldats. Et Masséna ne le laisse pas seul.
J’ai mené onze campagnes électorales sur mon nom. J’ai perdu les premières, j’ai gagné les cinq dernières. Chez moi, en Sologne, j’ai été élu maire, président de communauté de communes, conseiller régional, député puis conseiller départemental.
J’aime mon Loir-et-Cher, j’y vis et je le servirai toute ma vie. Je veux continuer à protéger les Loir-et-Chériens des dangers de la politique d’Emmanuel Macron qui méprise tant notre France rurale.
Je mesure qu’au milieu de la tempête pour notre camp comme pour notre patrie, j’engage un combat difficile mais je sais surtout que le courage du risque vaut tellement plus que les risques d’un échec dont les destins sont jalonnés.
C’est la raison pour laquelle, comme Éric, j’ai décidé d’être, à ma mesure, un exemple pour tous ceux qui attendent le redressement de notre pays et la refondation d’une vraie droite.
A la carrière, je préfère le destin.
A l’opportunisme, je préfère les convictions.
Aux places chaudes et acquises, je préfère le panache.
Ce fameux soir du 7 avril 2022, j’ai répondu, à la jeunesse de France qui m’interrogeait sur l’avenir, les mots suivants : « Ne renoncez jamais à vos rêves. Vous serez jeunes tant que vous serez capables d’opposer la force de vos rêves à l’usure du temps et à la tyrannie de la fatalité. Celui qui ne s’engage jamais, celui qui ne se donne jamais, celui qui se protège, celui qui garde ses distances, celui qui refuse de prendre des risques, celui-là passe à côté de tout ce que la vie a de plus beau et de plus grand, de tout ce qu’elle a de plus intense, de tout ce pour quoi elle mérite d’être vécue. »
Je serai donc fidèle à cette promesse à la jeunesse du Palais des Sports.
J’ai donc décidé d’être candidat aux élections législatives dans ma circonscription de Loir-et-Cher.
Alors, c’est vrai, après presque dix années à vous servir, du lundi au dimanche, dans nos quelque quatre-vingt communes, j’aurais pu penser un peu à moi et à ma famille, profiter un peu plus de cette Sologne où je vis et que j’aime tant. J’aurais pu me dire que la confiance que vous m’avez déjà accordée de nombreuses fois, en 2014 comme maire de Neung-sur-Beuvron, en 2015 en m’élisant conseiller régional, en 2017 en m’élisant député de Loir-et-Cher, en 2021 comme conseiller départemental de Chambord, suffisait à mon bonheur et à ma fierté. J’aurais pu me dire que les responsabilités nationales politiques importantes qui me conduisent, aujourd’hui et demain, à préparer l’avenir de la droite et de la France me comblaient largement.
Tout cela est vrai. Mais je ne peux me résoudre à vous laisser seuls face aux crises sociales, économiques, identitaires, sécuritaires, migratoires qui vont s’aggraver.
J’ai des défauts, bien sûr, mais qui d’autre que nous pour vous défendre vraiment, à l’Assemblée nationale, face aux ayatollahs de l’écologisme, face aux médias bien-pensants, face aux bureaucrates qui vous épuisent, face au pouvoir parisien qui nous méprise, face au politiquement correct qui préfère les métropoles aux ruraux, les voyous aux victimes, les bobos aux paysans, les assistés aux travailleurs, les fainéants aux entrepreneurs, les délinquants étrangers aux retraités honnêtes, les islamistes en burkini aux Français assimilés, les fraudeurs sociaux à notre jeunesse désespérée ?
J’ai déjà des responsabilités politiques importantes, je vous le redis, et je ne me présente pas à nouveau devant vous par intérêt personnel : quel que soit le résultat le 12 juin, j’aurai la conviction du devoir accompli et la fierté d’avoir tout donné pour vous aider du mieux que je pouvais ; quel que soit le résultat du 12 juin, j’amplifierai mon engagement pour rebâtir la droite, réparer la France et préparer nos futures victoires : oui, dès cet été, nous allons mener puis gagner le plus grand combat culturel, politique et métapolitique jamais lancé en France par les patriotes. « Au fond des victoires d’Alexandre, on retrouve toujours Aristote » disait le général de Gaulle. Tout est dit.
Mais j’ai, pour vous, trop d’affection et de respect pour vous priver du choix de décider souverainement : c’est à vous de décider si vous souhaitez que je demeure, ou non, votre député.
Le soleil d’Austerlitz se lève toujours demain.
Ensemble, nous allons tout rebâtir.
Nous sommes l’avenir de la droite et nous sommes l’espoir de la France.
Avec mon affectueuse fidélité,
Guillaume Peltier
Député de Loir-et-Cher
Conseiller départemental de Chambord
Vice-président exécutif de Reconquête