Le 12 novembre 1918, le Maréchal Foch écrit : « Vous avez gagné la plus grande bataille de l’histoire et sauvé la cause la plus sacrée, la liberté du monde. »
Ces mots résonnent comme un écho aux vers de Charles Péguy, quelques années plus tôt :
« Heureux ceux qui sont morts car ils sont retournés
Dans la première argile et la première terre.
Heureux ceux qui sont morts dans une juste guerre
Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés. »
Tout petit devant les héros, tremblant aux pieds des 5327 croix d’humilité, lisant leur prénom, priant pour leur famille et leur courage, imaginant leur douleur, leur colère, leur espérance, les jeunes hommes de la patrie me parlaient alors d’Euripide :
« Éviter la guerre, tel est donc le devoir de tout homme sage : mais si l’on doit en arriver là, ce n’est pas une couronne sans gloire que de mourir pour la cité. »
Et nous, que sommes-nous prêts à faire, à donner et à sacrifier pour la France ?