Le coup d’État bureaucratique

Il est des colères saines. Il est des colères feintes.

Comme celle, concernant les vaccins et faussement affichée à la Une complaisante d’un journal du dimanche, ce matin. Emmanuel Macron serait « en colère ». Mais de qui se moque-t-on ? Qui détient, depuis près de quatre années, tous les pouvoirs ? Qui nous avait promis un nouveau monde de proximité, de liberté, d’efficacité ? Qui nomme le premier Ministre et choisit ses ministres ? Qui préside le Conseil des Ministres ? Qui signe les ordonnances et les décrets ? Qui promulgue les lois ? Qui nomme aux emplois civils et militaires de l’État ? C’est bien lui. Et c’est bien nous qui avons le droit, le devoir d’être en colère après tant de mois de lamentables échecs et d’arrogantes autosatisfactions.

Son gouvernement, le gouvernement des bureaucrates ridiculise chaque jour davantage notre patrie. Après l’échec sur les masques, celui sur les tests, voici venu celui des vaccins.

Emmanuel Macron nous avait promis, dès cet été, lors de ses innombrables bavardages télévisés, un plan audacieux, méticuleux et rigoureux qui ferait notre fierté.Son premier Ministre et son ministre de la Santé ricanaient d’orgueil et de prétention quand, à l’Assemblée nationale, nous présentions notre stratégie fondée sur l’efficacité de nos élus locaux et de nos provinces, nos maires, nos départements et nos régions mais aussi la proximité médicale avec nos médecins généralistes. J’entends encore le mépris de leurs réponses quand nous disions, dès la fin du mois de juillet, que la France n’était pas prête.

Nous voulions une stratégie décentralisée, au plus près du terrain, fondée sur la liberté de choix des Français, la rigueur de nos logisticiens dans nos provinces et la compétence des médecins et professionnels de santé.

Emmanuel Macron et sa bande de bureaucrates ont préféré tout centraliser, tout technocratiser, tout compliquer.

Une preuve parmi tant d’autres ? Le véritable sabotage administratif de la bureaucratie sanitaire au sommet de l’État : le fameux et terrible « protocole de vaccination » qui prévoit un mode d’emploi de 45 pages imposant une consultation préalable, un consentement écrit, un consentement renouvelé de vive voix, un suivi par fichier, et j’en passe, pour toute vaccination. Non, vous ne rêvez pas.

La haute-fonction publique s’est mise à son propre service, sa seule priorité étant d’assurer l’irresponsabilité de ses hauts gradés. En période de crise, notre haute administration se rétracte et contracte toutes nos forces vives, de délais mortifères en procédures paralysantes pour échapper au principe de responsabilité que commande toute crise majeure. Oui, le macronisme, qui est la quintessence de la bureaucratie d’État, se confond désormais avec cette haute-fonction publique : la puissance publique est devenue l’impuissance publique, préférant la lâche soumission au dernier règlement que l’audacieuse pertinence de l’esprit d’initiative.

L’heure est grave. Emmanuel Macron, par son histoire et son parcours, depuis l’ENA jusqu’à Bercy en passant par Rothschild, paralyse et dévitalise ce qui fonde la démocratie elle-même, c’est-à-dire la capacité à anticiper, à décider, à choisir, à prendre des risques, à incarner un cap, à porter une vision, à agir et donc, à gouverner.

Le résultat est à la hauteur de cet effondrement démocratique et du coup d’État bureaucratique dont le président de la République est, au pire l’instigateur, au mieux l’idiot utile.

Regardons, ébaubis et atterrés avant que ne monte la saine colère des amoureux d’une France puissante et efficace, le pathétique résultat du classement publié par la presse ce week-end sur le nombre de vaccinés dans le monde. Plus d’un million en Israël ou en Angleterre, près de 200 000 en Allemagne, plus de 30 000 au Danemark et au Mexique. Même l’Estonie et le Koweït ont franchi le seuil des 2000, le petit Luxembourg celui des 1000. Quant à la France, c’est à peine plus de 350 de nos compatriotes qui ont eu accès au vaccin en une semaine.

Un fiasco. Une déroute.

Je lance un appel solennel à la révolution du bon sens.

Cessons le gouvernement des bureaucrates, toujours fort avec les faibles et faible avec les forts, martial, pointilleux et autoritaire avec les citoyens honnêtes, fébrile et impuissant avec les délinquants, les brûleurs de voitures, les organisateurs de rave-parties ou même les terroristes.

Là est le propre d’un État qui s’effondre quand il disqualifie l’autorité à l’endroit de ceux qui le menace, quand il abandonne la liberté à l’égard de ceux qui le font tenir debout. Un État qui s’effondre, tout en augmentant sans cesse les impôts.

Là est le comble absolu du macronisme : plus l’État nous taxe, plus il est impuissant.

Écoutons les propositions de nos parlementaires et de nos élus locaux. Repensons radicalement la stratégie vaccinale en la confiant aux collectivités locales, aux praticiens de proximité et aux meilleurs logisticiens. Il y a urgence, car le pays, qui parviendra à vacciner le plus rapidement ceux qui le souhaitent, sortira en premier de la crise, avec le considérable avantage sanitaire et économique que cette célérité implique.

Puissions-nous, en 2021, mettre à jour et à terre ce coup d’État bureaucratique, redonner le pouvoir à nos forces vives, nos territoires et nos élus locaux et rebâtir, au nom de notre peuple fier, une France forte, juste et démocratique. Une France libre et libérée du joug bureaucratique.

Retrouvons le sens de l’État : de l’autorité contre les voyous, de la liberté pour les citoyens honnêtes, de l’efficacité et de l’action pour les Français.

La noble politique, c’est « l’art de rendre possible ce qui est nécessaire ».

GP

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