Parmi les propositions hors sol et technocratiques que la Convention Citoyenne pour le Climat vient de présenter, l’abaissement de la vitesse maximale des autoroutes de 130km/h à 110km/h est éloquente.
Alors que le prétexte, légitime, est de protéger l’environnement, plusieurs études démontrent clairement l’inefficacité d’une telle mesure. Comme le soulignait Europe 1 dans un article récent, réduire la vitesse maximale des autoroutes à 110km/h ne ferait économiser qu’à peine 4kg de CO2 sur un trajet de 100km, alors même qu’un Français rejette en moyenne… 12 tonnes de CO2 chaque année. Un impact négligeable sur l’environnement, qui pénaliserait pourtant encore les Français des provinces pour qui l’utilisation de la voiture reste « un mode de circulation essentiel, un véritable service public d’égalité des territoires » selon l’expression de Matthieu Flonneau, historien des territoires. Comme si aucune leçon n’avait été tirée de la colère des « Gilets Jaunes ».
Je vous invite donc à exprimer votre mécontentement quant à cette nouvelle lubie technocratique en signant la pétition que j’ai initiée.
Le temps est venu de repenser notre rapport à l’écologie. Plus que jamais, je défends une vision de l’écologie qui est positive, populaire et enracinée. Nous devons récompenser les comportements vertueux plutôt que de taxer les travailleurs, punir les vrais pollueurs plutôt que de culpabiliser les citoyens honnêtes. Nous devons atteindre l’équilibre délicat entre développement économique et préservation de l’environnement, car l’écologie est, et sera, l’un des grands enjeux du siècle.