La Sologne, terre de mes racines familiales et de mon enfance, m’a toujours fasciné par la beauté incomparable de ses paysages que mon grand-père me faisait découvrir et parcourir sans relâche.
Cette province, notre province, a une âme ; contempler une forêt, s’évader sur les chemins de promenade, se perdre dans l’horizon, flâner autour d’un étang, découvrir un chevreuil immobile, admirer, au crépuscule, le brame du roi de la forêt, s’abandonner dans la nature absolue et merveilleuse constituent le sens profond de notre terre où, si souvent, souffle l’esprit.
Pour perpétuer ce trésor, nous devons, collectivement et en belle intelligence, dans le respect mutuel comme dans l’audace de solutions législatives et réglementaires nouvelles, trouver une solution efficace, forte, juste et de compromis pour limiter l’engrillagement de notre Sologne : aujourd’hui, ce sont près de 4000 kilomètres de clôtures qui enlaidissent nos territoires et mettent en péril le principe même d’une Sologne ouverte et accueillante, naturelle et vivante. Ces grillages perturbent la circulation des animaux, détériorent la qualité cynégétique de la faune et pourraient demain être sources de nouvelles épidémies.
Je tiens à préciser aussi, dans un esprit constructif, que le droit de propriété est un droit fondamental et que chaque propriétaire doit aussi pouvoir légitimement protéger ses terrains de toute forme d’intrusion ou de dégradation. Le respect de la propriété privée doit être garanti.
Avec le groupe de l’Union de la Droite et du Centre que je préside, nous avons défendu et fait voter par la majorité des élus du Conseil régional, en décembre 2018 un amendement historique : la limitation à 1,20m des hauteurs de clôtures et l’obligation d’utiliser des matériaux naturels pour celles-ci. Fruit d’années de travail, cette première victoire était celle de la juste conciliation entre le droit de propriété, les traditions de la chasse, la défense de l’environnement et l’attractivité économique de nos territoires.
Dans la lignée du rapport gouvernemental « Engrillagement en Sologne : synthèse des effets et propositions », le combat se poursuit aujourd’hui à l’Assemblée nationale.
Je veux vous faire part d’une nouvelle avancée, réalisée en concertation avec les associations environnementales, les propriétaires, les chasseurs comme les agriculteurs et les élus locaux : je viens ainsi de déposer une question écrite à la Ministre de Transition écologique et solidaire, afin d’attirer son attention sur ce dossier et de plaider pour la mise en place de quatre réponses fortes :
– L’interdiction de toute nouvelle clôture ne permettant pas la libre circulation de la faune, dans les zones de continuité écologique ;
– L’application de l’amendement du sénateur Jean-Noël Cardoux, voté au printemps 2019, qui affirme qu’un plan de gestion cynégétique devient obligatoire sur de tels territoires ;
– La mise en place d’incitations à se désengrillager pour les propriétaires ;
– L’affirmation concomitante du droit de propriété, par une réforme qui sanctionnerait pénalement la pénétration sur le terrain d’autrui, et écarterait la responsabilité d’un propriétaire quand une personne se blesse sur son terrain. En parallèle, la création d’un corps de gardes-chasses opérationnel, plus nombreux et sanctionnant ceux qui violent le droit de propriété.
Vous pouvez compter sur mon engagement pour faire vivre notre idéal : une Sologne naturelle, enracinée, et ouverte, respectueuse de tous ! Nous avons besoin d’une Sologne unie pour redevenir une grande province, attractive et dynamique.