Les émeutes, en ce mois de mars 2021, à Blois, dans notre département de Loir-et-Cher, m’émeuvent et me révoltent. Comme je vous l’ai toujours dit avec constance, comme je vous le répétais, il y a encore deux jours, en vous confiant mon ébahissement et ma colère face au spectacle de violence que traverse la France : nous payons, une fois de plus, des années de laxisme et de complaisance vis-à-vis des délinquants et des voyous de nos « territoires perdus de la République ».
Comment notre si belle ville de Blois et plus largement, comment notre si beau pays peuvent-ils rester les bras ballants face à ces violences dont l’importance est grandissante ?
À Blois, la situation est telle que le préfet de Loir-et-Cher a dû demander d’importants renforts et notamment un hélicoptère de la gendarmerie nationale !
Je veux d’abord rendre hommage à nos remarquables forces de sécurité qui donnent sans compter pour nous protéger. Mais je n’accepte plus la lâcheté de nos gouvernants.Depuis trop longtemps, nos gouvernants ne sont plus à la hauteur pour protéger nos concitoyens. Ils ne sont plus capables de faire que nos lois de la République soient respectées et de faire cesser cet ensauvagement de notre société. Ils ont peur des mots « sanction » et « punition ». Ils ont peur de nommer le mal, ils ont peur de la pensée unique et du politiquement correct.
À ceux qui me diront que c’est le désengagement de l’Etat de ces quartiers, l’absence de commerces et le mal logement qui sont les responsables de ces violences, je leur réponds que non. J’ai vécu près de quinze années dans un quartier populaire et j’ai vu d’innombrables enfants modestes grandir dans le respect des valeurs du travail, de respect et d’amour de la France.
Autre exemple parmi d’autres : le quartier de la Duchère à Lyon a bénéficié d’un grand plan de reconstruction, 1600 logements démolis, 1600 logements reconstruits, de nombreux équipements publics (gymnase, bibliothèque, maison des fêtes, écoles, nouvelle halle d’athlétisme, etc.), 23 000 m² de locaux d’activités, 8000 m² de surfaces commerciales. Ce quartier bénéficie d’infrastructures publiques modernes que beaucoup de « territoires périphériques » n’ont pas et pourtant la délinquance ne cesse d’augmenter, comme en atteste les violences ces dernières semaines.
Aussi, pour mettre un terme à ces violences, au-delà du nécessaire plan de redressement national que j’appelle de mes vœux qui devra être fondé sur les valeurs du travail, du mérite, de l’effort, du respect afin de renouer avec le rêve français d’ascension sociale et d’espérance pour tous les milieux de cordée, je vous redis les propositions concrètes que je défends, en votre nom, depuis mon élection comme maire de Neung-sur-Beuvron en 2014 puis comme député en 2017.
Je présente ces convictions sans relâche à l’Assemblée nationale, malgré les refus de nos gouvernants enfermés, je le redis, dans la pensée unique et le politiquement correct.
Voici mes trois propositions concrètes :
je propose d’appliquer le principe de tolérance zéro pour tous les délinquants. Il faut les punir sévèrement à la moindre infraction à la loi en raccourcissant au maximum le délai entre le délit et la réponse judiciaire. D’où ma proposition de création de 2050 juges territoriaux qui auraient en charge une nouvelle politique pénale de la sanction immédiate à un délit à l’échelle des cantons et des communes, au plus près des réalités. Ces juges existaient avant 1958, depuis 1790 : il faut rétablir cette justice de proximité, ferme et efficace ;
Ensuite, je souhaite abaisser la majorité pénale à 16 ans, rétablir les tribunaux correctionnels pour mineurs ainsi que les peines planchers pour les récidivistes. Je souhaite permettre, dès 12 ans, avec l’accord des parents, le principe de la réparation d’un délit par un travail d’intérêt général ou social dans sa commune.Par ailleurs, conscient de l’actuel problème de la surpopulation carcérale, je souhaite mettre fin au sentiment d’impunité en créant 20 000 places de prison et en supprimant les remises de peine automatiques, comme l’ont fait nos voisins européens.
Enfin, il est urgent d’extraire de nos quartiers ces quelques dizaines de voyous qui pourrissent la vie quotidienne de nos concitoyens pour rétablir la paix et la tranquillité de l’écrasante majorité que nous devons défendre. À ce titre, je demande depuis des années la création d’EPIDE, c’est-à-dire de centres de rééducation fermés pour les mineurs délinquants récidivistes dans chaque département de France : c’est en rétablissant les valeurs de respect et d’autorité, en assurant l’éducation et l’exemplarité, en recréant une insertion par le travail et la fermeté à travers l’encadrement militaire que nous pourrons donner à ces délinquants récidivistes une dernière chance de retrouver le chemin du civisme.Je suis résolument engagé pour que le rétablissement de la sérénité et de l’ordre dans notre pays et dans notre département ne soit plus un rêve mais une réalité.
N’oublions jamais que l’insécurité touche les plus fragiles d’entre nous, que l’insécurité est la première des injustices et que la sécurité est la première des libertés.Les fausses paroles et promesses du gouvernement, ça suffit.
Nous voulons des actes, des actes forts : les solutions existent, appliquons-les au nom de la majorité silencieuse !
Aidez-moi à porter haut ces valeurs de bon sens que la classe politique n’ose pas incarner : je suis député de Loir-et-Cher, je suis député du peuple et c’est au nom du peuple que nous devons agir.
Bien fidèlement,
Guillaume Peltier